Archives historiques de la région de Bienne, du Seeland et du Jura bernois

Chronique biennoise, 17e siècle

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1606  La résistance des Biennois au commerce d’échanges de Bienne conduit à un accord avec le prince-évêque, qui supprime alors la validité du contrat. Un an plus tard, Berne acceptera cette annulation, après que les cités confédérées aient soutenu la cessation de ce contrat.
 
1610  Le traité de Baden met au point un nouveau règlement des rapports entre prince-évêque et ville de Bienne: ainsi, en Erguël, Bienne ne conserve que son droit de banneret, c’est-à-dire la possibilité de recrutement militaire. Pour ce faire, la ville continue de dis- poser d’une vaste autonomie et du statut de cité rattachée.
 
1614   Bienne se donne un nouveau règlement communal. A la tête de la cité continue de se trouver un maire élu règlementairement, qui assure la présidence de toutes les sessions du Conseil. Le maître-argentier est alors un office important, à qui l’administration des finances est soumise. Le régisseur épiscopal n’occupe plus que la présidence du tribunal.
 
1634    Le moulin épiscopal et sa meule, à la sortie des gorges du Taubenloch, à Boujean, est transformé en une tréfilerie.
 
1618 à 1648   Bienne se refuse à fournir à l’évêque un soutien militaire contre les Suè- dois; à l’inverse, Bienne s’oblige à mettre à disposition de l’armée des Confédérés, une troupe comprenant de 200 à 600 hommes.                                                         
 
1653   Durant la guerre des Paysans, Bienne soutient alors le gouvernement bernois contre les insurgés. Jusqu’à ce que les troupes soient retirées, Bienne demeurera sous le contrôle des paysans jurassiens.
 
1656   Pendant la guerre de Villmergen, Bienne renonce à envoyer des troupes plus nom breuses pour soutenir les lieux passés à la Réforme, car la ville s’attend alors à une at- taque par le prince-évêque
 
1670    Joseph Sahli, potier, installe un four de distillation à proximité de la porte dite «Obertor». Devant les portes «Obertor» (« porte supérieure ») et Untertor («porte inférieure»), apparaissent les premiers ateliers comportant des fours à cuisson alimentaire et d’autres pour la fusion.
 
Vers 1675, il est question de la propagation générale de l’usage du tabac qui serait popula risé chez les femmes et les enfants. Le tabac est alors considéré comme un vilain défaut, et il est fortement critiqué.
 
De 1692 à 1694, Johann Franz Thellung, régisseur épiscopal, fait construire, à l’ouest de la ville, une construction marquante en style baroque; appelée plus tard Le Rockhall.
 
Sources 
Bleuer H.,  (1952)  «Dates essentielles de l’Histoire politique, économique et culturelle de la ville de Bienne».
Andres D.,  (1978)  «Bienne, ses transformations», Aarau, Ed. Sauerländer


Auteur: Christoph Lörtscher / Source: Christoph Lörtscher, Bienne 2014